Tu viens à moi la nuit, indomptable, le regard impétueux.
Tu pénètres en mon âme, la crinière semée d’étoiles, un sourire épanoui d’éclats de rêve.
Venu me chercher : moi, moi, seulement, sans bruit.
Je t’attends, sans impatience
Je t’attends, depuis l’éclosion de ma vie.
Nous tourbillonnons, les doigts et les cheveux soudés dans la lumière, hors du temps.
Je vole autour de toi, être d’étincelles et de feu, nimbée de ta lumière
Je me frotte, les yeux clos, à l’offrande de tes paumes ouvertes
Et tu sèmes sur mes tempes déployées des ramures de caresses …
Ensemble nous volons dans le noir et cueillons des bouquets d’étoiles : nous buvons l’univers au travers des pailles de nos cheveux, les yeux dilués dans le parfum de nos âmes noyées. Nous savourons l’Infini de l’Absurde, abreuvés de notre liberté. Nos pupilles de papillons se dilatent avec avidité. Je croque l’ivresse de ta chair de fruit quand tu m’offres ta bouche.
Tu me transportes au seuil de la raison.
Et je m’endors, repue, au lit des feuilles entassées.
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