jeudi 3 février 2011

LA MARCHANDE DE GLACES

Chaque fois que l'été arrive et qu'il menace de faire chaud, toutes les petites fées de QUELIPONT se regroupent sous le grand saule pleureur, en haut de la colline.
Moi la première, j’y rejoins madame Patinette. Si tôt que le jour baisse, nous nous lovons contre elle, les ailes sagement repliées.
Alors, elle se met à raconter des choses tristes et envoûtantes. Elle nous invente des histoires à boules, comme chez le glacier. Des contes au goût de sanglot, de tristesse, d’angoisse ou de solitude. On peut choisir son parfum rien qu’en l’écoutant. Ca fait qu’on a moins chaud, on se sent rafraîchi.
Tout se lape et se lèche, nous dit-elle .Même si rien ne se digère. C'est la loi de la vie ! Quoi qu’il en soit, c'est obligé d'absorber de cette glace-là pour se fabriquer un semblant de coeur figé!

Moi comme glace à boules chez madame Patinette, j'ai pris des grosses boules, solitude, chagrin et peur, avec un supplément chantilly à l'incompréhension. Ce n’est pas terrible comme goût, mais bon, faut faire avec.
Il y a quand même des soirs où on ne choisit pas !

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